Osteoporose

Il s’agit d’une diminution de la masse et de l’architecture de l’os, ce qui le rend plus fragile. L’ostéoporose augmente le risque de fractures mais n’est pas douloureuse.

Elle est souvent révélée par des fractures survenant lors de chocs minimes, qui sont, elles, douloureuses. Les fractures ostéoporotiques les plus fréquentes sont au niveau de 3 sites : la hanche, le poignet et les vertèbres.

Chez toutes les femmes, la perte naturelle du tissu osseux s’accélère après la ménopause. A 70 ans, 3 femmes sur 10 souffrent d’ostéoporose et après 80 ans 1 femme sur 2. L’ostéporose fait un « travail silencieux » jusqu’au jour où survient soudainement un tassement vertébral. La fracture de la vertèbre entraine des douleurs vives qui persistent généralement trois à quatre semaines mais peuvent également devenir, avec les muscles qui sont soumis à plus de pressions, à des douleurs chroniques.

Pour faire un diagnostic précis, le médecin aura besoin de connaître les antécédents familiaux, vos antécédents de fractures et de dresser un bilan si vous présentez des facteurs de risques liés à l’ostéoporose.

La densitométrie osseuse permet d’évaluer la densité minérale des os et de confirmer le diagnostic. Elle est pratiquée par un rhumatologue, un endocrinologue ou parfois, un radiologue.  Le meilleur moment pour réaliser une densitométrie est aux alentours de la ménopause.                                                                                                                                                      

Le bilan sera complété par une prise de sang et une analyse d’urines afin d’éliminer une autre cause de fragilité osseuse.

Prévention

Elle repose sur le respect de mesure hygièno-diététiques tout au long de la vie même si le capital osseux se constitue essentiellement avant 20 ans.

  • Eviter de fumer, de boire trop d’alcool et boissons contenant de l’acide phosphorique (ex : coca).
  • Constituez-vous un bon capital osseux dès l’enfance, mangez des laitages.
  • Faites du sport.
  • Traitements inducteurs d’ostéoporose : prise prolongée de corticoïdes et d’inhibiteur de la pompe à protons.

Pour éviter les fractures :

  • Limiter les risques de chutes, si besoin prenez une canne ou un déambulateur pour la marche.
  • Portez des chaussures et lunettes adaptées.
  • Eclairez bien votre maison. N’encombrez pas trop l’habitat.
  • Méfiez-vous des escaliers, des tapis, baignoire, levers nocturnes…
  • Méfiez-vous des somnifères et autres médicaments qui endorment ou altèrent la vigilance.

 

Consultez si :

  • vous avez mal au dos ou si vous avez perdu plus de 3 cm (signe de tassement vertébral).
  • En cas d’immobilisation prolongée et/ou de traitement de plus de 3 mois de la cortisone.
  • En cas d’apparition de troubles sensoriels (problèmes visuels, auditifs, vertiges).
  • Certaines pathologies comme la polyarthrite rhumatoïde, l’hyperthyroïdie ou les maladies inflammatoires de l’intestin sont des facteurs de risque.

 

Conseils associés

  1. Une activité physique régulière en évitant les gestes violents.

Certains sports renforcent les os par l’impact du pied sur le sol : la marche, la course à pied, la gymnastique, la danse… D’autres améliorent l’équilibre et limitent les chutes : yoga, tai-chi, danse…

 

  1. L’arrêt du tabac et de l’alcool sont essentiels.

 

  1. Manger des fruits et légumes. Avec leurs pouvoirs alcalins et anti-oxydants, ils permettent de préserver le capital osseux.

 

  1. Augmenter les apports en calcium 1200 mg/jour après 65 ans. Conserver au minimum 3 portions de produits laitiers par jour.

En pratique 300 mg de calcium = un verre de lait (250 ml) = 2 yaourts = 10 petits suisses = 30 gr de fromage type pâte pressée = 2 L d’eau minérale riche en calcium.

A la ménopause, il faut au moins un produit laitier à chaque repas !

Des comprimés ou des poudres peuvent être utiles en compléments alimentaires, notamment pour les personnes intolérantes au lactose.

 

  1. Eviter de manger trop salé car il existe une perte de calcium dans les urines.

 

  1. L’exposition raisonnable au soleil (15 à 20 min par jour)

La vitamine D, activée par le soleil, permet l‘assimilation du calcium au niveau digestif et sa fixation dans les os. Ce qui explique qu’il ne sert à rien de consommer beaucoup de calcium en étant carencé en vitamine D.

 

  1. Réflexes quotidiens : lorsque vous devez porter un objet lourd, apprenez à plier les genoux. Gardez à l’esprit que le fait de se tenir droit permet de tonifier les muscles de soutien.

 

Un dernier conseil : La douleur causée par une fracture, la perte de mobilité, la fragilité peut entrainer une baisse de moral. N’hésitez pas à en parler au médecin.

 

Traitement préventif

Un traitement de substitution hormonale (oestrogènes) peut être mis en place. Il est conseillé de poursuivre ce traitement pendant les 8 à 10 ans qui suivent la ménopause. Ce traitement permet un gain osseux densitométrique et réduit l’incidence de tassement vertébral et du col.

Certains biphophonates et le Raloxifène (EvistaÒ) sont indiqués chez les femmes à risque élévé.

Traitement curatif

Les indications d’un éventuel traitement médicamenteux dépendront de l’existence ou non d’une fracture évocatrice d’ostéoporose. Certains traitements favorisent la formation osseuse et d’autres diminuent la destruction osseuse. Il existe des traitements par voie orale ou injectables, avec des posologies variées.

Le traitement ne doit être prescrit qu’après avoir corrigé une éventuelle carence en calcium et vitamine D. Une supplémentation systématique en calcium n’est pas nécessaire, seul les apports les plus bas, aux environ de 700 mg par jour, sont liés à une augmentation du risque de fractures.

  1. Les biphosphonates freinent la destruction du tissu osseux et peuvent enrayer une perte ultérieure. Ce traitement oral a des conseils de prises strictes :
  • ils doivent être pris à jeun et attendre 30 min à 1h avant de manger.
  • Avec de l’eau plate et non minérale et un volume d’eau de 180 à 240 ml.
  • Ne jamais prendre les comprimés en position allongée et rester debout ou assis au moins 30 min après leur prise. Ne jamais suçer ou croquer ces comprimés en raison du risque d’ulcération oropharyngée.
  • Tout autre médicament doit être absorbé au moins 30 min après leur prise.
  • Attendre 2 à 3h avant de prendre du calcium ou du magnésium.

 

  1. La calcitonine en injection est utilisée pour diminuer la douleur en cas de fracture vertébrale et permet d’enrayer la perte de masse osseuse.

 

  1. La parathormone Teriparatide (Forstéo) est une hormone hypercalcémiante facilitant la formation osseuse, réservée aux formes sévères d’ostéoporose.

Phytothérapie

Il n’y a pas d’action curative avec la phytothérapie mais peut être utilisé en prévention. L’ortie est un anti-inflammatoire dans les douleurs articulaires ou rhumatismales mais aussi par voie interne.

La prêle et le bambou avec leur haute valeur en silice, jouent un rôle important dans le maintien et le renouvèlement du tissu conjonctif.

Le lithotamne lutte contre l’acidité produite en excès par le corps qui constitue un terrain favorable aux douleurs articulaires.

Complément alimentaire

Nat’os : il favorise la carboxylation de l’ostéocalcine pour l’assimilation du calcium et contribue au maintien d’une ossature normale. C’est un excellent anti-oxydant qui agit sur la structuration de l’os.